Comme on fait tourner son lave-vaisselle à vide une fois par mois, le corps humain peut apprécier une purge intérieure de temps à autre.
C’est le principe même d’un jeûne hydrique : offrir à son corps une petite pause d’alimentation afin d’éliminer les toxines accumulées. Ce, tout simplement grâce à quelques jours sans remplir son estomac, et boire uniquement de l’eau.
Les effets bénéfiques du jeûne sont nombreux. Et la science est régulièrement en train d’investiguer sur le sujet, pour comprendre les bienfaits de cette coutume vieille comme le monde.
Parce que faire un jeûne n’est pas sans risques, il est important de savoir comment s’y prendre. C’est pour cela que je vous explique dans cette vidéo tout ce qu’il y a à savoir sur le water fasting. Comme toujours, en s’appuyant sur ce que la science a révélé sur le sujet.
Attention, ne tentez cette expérience qu’après vous êtes suffisamment renseigné sur le sujet. Elle pourrait ne pas être adaptée à votre condition physique. De préférence, demandez l’avis de votre médecin. Et surtout, ne privez jamais votre corps d’eau !
Jeûne hydrique, jeûne à l’eau, water fasting : de quoi parle-t-on ?
Vous l’aurez compris, trois termes pour dire exactement la même chose : jeûne hydrique pour parler correctement, jeûne à l’eau pour faire simple, et water fasting pour les bilingues.
La définition de ces synonymes nous est donnée par Alan Goldhamer (1), fondateur d’un centre de santé spécialisé dans le domaine. On parle de water fasting lors de l’absence complète de toute substance, à l'exception de l’eau, dans un environnement donné.
Donc, pour faire simple, pratiquer un jeûne hydrique c’est ne boire que de l’eau pendant une certaine période. Pas d'autres boissons. Et si le thé vous manque trop, vous pouvez toujours boire votre eau chaude...
Le principe du jeûne n’a rien de nouveau du tout. Pilier de l’Islam, le Ramadan est probablement le jeûne spirituel le plus connu. Mais on retrouve des traditions similaires dans les autres religions monothéistes tel que le Carême pour les chrétiens, ou Yom Kippour dans le judaïsme.
De même, l’idée de ne donner à son corps que de l’eau pendant une certaine période, est une arme pacifiste de combat qui a été utilisée au moins 14 fois par Gandhi. La “grève de la faim” est un moyen de faire entendre ses idées aussi vieux que la loi elle-même !
Dans notre cas, le jeûne hydrique ne répond à aucune religion ou combat idéologique. Mais à une volonté de proposer à son corps une bonne cure, et de quoi combattre certains problèmes de santé.
Comment se passe le jeûne hydrique ?
Contrairement à des régimes très scientifiquement établis tels que l’alimentation cétogène, il n’y a pas de règles précises sur comment faire un jeûne hydrique. Ce notamment sur les durées qui varient beaucoup selon les études.
Notez cependant qu’il est très fortement déconseillé de jeûner plus de trois jours sans surveillance médicale.
Dans le cas du jeûne à l’eau, l’avant et l’après sont aussi importants que le pendant. Voici les trois phases sur lesquelles je reviendrai en détails tout au long de la vidéo. :
1. Pré-jeûne (1 à 3 jours)
Il est toujours bon de préparer son corps à un jeûne, afin de s’éviter une désintoxication difficile.
Globalement, l’idée est alors de commencer à réduire ses portions progressivement à chaque repas. Ou bien, de faire des périodes de jeûne dans la journée, en supprimant le déjeuner par exemple.
Cependant, pensez à vous alimenter en nourriture qui apporte une bonne dose d’énergie. Des ressources dans lesquelles le corps pourra piocher lors de la diète.
2. Jeûne hydrique (1 à 3 jours)
C’est l’étape où l’on ne mange plus du tout. A la place, on boit de l’eau : entre 2 et 3 litres par jour. Et ce, même si vous ressentez moins de soif, dû à l’absence de nourriture dans la bouche et le système digestif.
Vous vous en doutez, ce n’est pas forcément évident de ne pas s’alimenter pendant de longues heures. Pour se faciliter la tâche, et minimiser les risques, il vaut mieux faire un jeûne pendant une période de repos. Évitez alors les facteurs de stress ou l’activité physique.
Pour oublier la faim, qui sera inévitable, faites des activités calmes et peu exigeantes en effort. C’est l’occasion de finir ce livre que vous avez reçu pour votre dernier anniversaire, ou regarder ce film dont tout le monde parle depuis des mois.
2. Post-jeûne (1 à 3 jours)
Après un jeûne hydrique, l’essentiel c’est de reprendre son alimentation progressivement.
En quelques sortes, plus le jeûne a été long, plus il faudra veiller à y aller lentement sur la re-nutrition. Une petite astuce consiste à avoir une phase de post-jeûne environ moitié moins longue que le jeûne lui-même. Par exemple, pour un water fasting de 3 jours, prenez au moins 1 journée et demie de re-nutrition progressive.
Le jeûne hydrique n’est pas un régime cyclique. L’idée n’est pas de retourner en fasting juste après avoir “complété” ces trois étapes.
Certaines personnes ne doivent PAS faire de jeûne hydrique
Le jeûne à l’eau est un processus intense qui n’est pas adapté à toutes les conditions physiques. Si vous êtes dans l’un des cas suivants vous ne devez PAS tenter un jeûne hydrique :
- enfant de moins de 18 ans
- personne âgée
- sujet en sous-poids ou ayant un trouble de l’alimentation
- femme enceinte ou allaitante
- personne avec des problèmes cardiaques
- diabétique de tout type
- individu ayant des migraines incontrôlées
D’une manière générale, si vous prenez des médicaments ou vous vous trouvez dans une condition de santé particulière, ne commencez aucun type de régime ou jeûne sans l’avis de votre médecin.
Ne plus manger pendant quelques jours fait-il maigrir ?
Oui et non : une histoire d’eau
Si l’on regarde simplement le chiffre sur la balance, le dernier jour d’un jeûne hydrique, la réponse sera oui : on perd du poids.
Mais attention, ce poids perdu n’est pas de la masse graisseuse mais… de l’eau ! Et un peu de glycogène issu de l’élimination des glucides.
Cette eau perdue sera regagnée avec la reprise de l’alimentation.
Pour que le corps commence à brûler de la masse graisseuse, il faut qu’il entre en cétose (ketosis).
Cet état, expliqué par Veech (2), correspond au moment où, en l’absence de suffisamment de glucose dans le sang, le corps commence à utiliser les acides gras comme source d’énergie. Mais bien sûr la graisse ne va pas fondre d’un coup, et le temps d’un jeûne hydrique n’est pas suffisant pour perdre beaucoup de masse graisseuse.
Je vous rappelle qu’il n’est absolument pas conseillé de tenter d’atteindre la cétose par privation de nourriture, sur une période supérieure à quelques jours. Si c’est votre souhait que d’entrer en cétose (ketosis), il existe plusieurs moyens, notamment le régime cétogène.
Boire de l’eau fait indirectement maigrir
Tout comme le jeûne hydrique que je vous présente ici, l’eau en soi ne fait pas perdre de masse graisseuse. Cela dit, comme d’autres, Dennis et al. (3) ont démontré que la consommation d’eau en bonne quantité, au quotidien, fait perdre du poids.
Dans leur étude sur 12 semaines, le groupe consommant 500 ml d’eau avant chaque repas, a perdu 44% plus de poids que le groupe suivant un régime allégé en calories. Ceci s’explique certainement par une réduction de la quantité de nourriture consommée pendant le repas lorsque l’on charge partiellement son estomac d’eau avant de manger.
Quelle quantité d’eau boire pendant un jeûne hydrique ?
Une fois encore, la littérature scientifique sur les conditions d’un jeûne hydrique est restreinte.
D’une manière générale d’ailleurs, comme nous le rappelle Valtin (4) on ne sait pas exactement combien d’eau il faudrait consommer. Il semblerait que les études tournent majoritairement autour de 2 à 3 litres, et de manière espacée au cours de la journée.
Attention à ne pas trop boire non plus. Ça a l’air d’une blague, mais l’intoxication par l’eau, appelée hyponatrémie, est effectivement possible. C’est ce que nous rappellent Hew-Butler et al. (5), effrayés par les désinformations sur internet qui pourraient conduire, dans certains cas, à une hyperhydratation des personnes faisant de l’exercice.
Cela dit, pas de panique. Pour en arriver à cet extrême, qui peut être fatal, il faudrait boire trop d’eau et surtout trop vite. Mehanna et al. (6) expliquent que c’est parce que cela cause un déséquilibre de l’apport de sodium et autres électrolytes dans le corps, amenant nos cellules à gonfler. Particulièrement dans le cerveau.
L’eau, à consommer (presque) avec modération donc.
En fait, à quoi ça sert l’eau ?
A la naissance, le corps du bébé est composé de 78% d’eau. Un chiffre qui décline jusqu’à 65% la première année, pour atteindre 60% à l’âge adulte. Mine de rien ça en fait de la flotte dans le corps !
Si boire de l’eau est si nécessaire à notre organisme, c’est parce que ce précieux liquide remplit tout un tas de fonctions.
1. Former la salive et les mucus
La salive principalement composée d’eau permet de nettoyer notre bouche, en même temps qu’elle accompagne la digestion des aliments. Elle permet aussi de garder notre nez, notre bouche et nos yeux humides. De même pour les mucus, qui préviennent des frictions. Imaginez si nos yeux n'avaient pas d’eau pour bouger...
2. Lubrifier les articulations
A l’instar des muqueuses, l’eau permet au cartilage, aux articulations et à la colonne vertébrale de bouger et de supporter les petits chocs sans peine. On y trouve pas moins de 80% d’eau !
3. Stimuler la santé de notre peau
Notre si précieuse peau est composée à 30% d’eau. Cela contribue à son élasticité, aux défenses contre les agressions extérieures, à l’élimination des toxines et au joli effet rebondi.
4. Faire circuler l’oxygène dans le corps
L’eau c’est un peu le moteur du sang. Composée à 90% d’eau, c’est cette texture liquide du sang qui lui permet d’aller livrer l’oxygène à travers tout le corps.
5. Permettre la digestion
Sans eau, pas de digestion. Comme l’expliquent Camps et al. (7), l’eau permet aux intestins de pouvoir travailler la nourriture, sous une forme moins solide qu’à son arrivée. La déshydratation conduit dans les cas graves à l’ulcère de l’estomac.
6. Éliminer les déchets
Dans le même registre fleuri que le point précédent. L’eau est nécessaire au processus d'élimination des déchets à travers l’urine et les scelles. Robson et al. (8) expliquent qu’une trop faible consommation d’eau provoque de la constipation, chez les sujets âgés comme jeunes.
7. Protéger le cerveau et la moelle épinière
L’unité centrale de notre corps flotte à l’intérieur du crâne. Ce liquide cérébrospinal (LCS) qui entoure également la moelle épinière est composé à 99% d’eau. Sans le LCS, chaque mouvement de tête ferait cogner notre cerveau sur les méninges et le crâne, ce qui causerait bien des dommages.
8. Réguler la température corporelle
Lorsque le corps a trop chaud (comme en faisant du sport ou pendant vos vacances en Italie), l’eau contenue dans la couche intermédiaire de la peau s’évapore. Ce processus de transpiration fait redescendre la température du corps. Avoir suffisamment d’eau dans le corps lui permet donc de ne pas avoir trop chaud.
8. Aider les voies respiratoires
L’eau permet aux surfaces muqueuses des appareils respiratoires (bronches, poumons, etc) de faire circuler puis extraire les gaz et déchets. Tsu et al. (9) rappellent qu’en cas de déshydratation de ces muqueuses, le système respiratoire rencontre des difficultés accentuant des problèmes tels que l’asthme et les allergies.
9. Apporter les nutriments et minéraux
Présents dans l’eau, les nombreux minéraux et nutriments dont notre corps a besoin sont apportés et transportés par celle-ci.
10. Booster les performances
L’étude de Paik et al. (10) montre que la déshydratation lors d’un effort physique augmente significativement les dommages causés aux cellules de l’ADN.
En termes de performance cognitive, l’étude d’Armstrong et al. (11) démontre que 1,36% de déshydratation chez les jeunes femmes affecte l’humeur, la perception de difficulté d’une tâche, diminue la concentration et peut causer un mal de tête.
Ainsi, que ce soit physiquement ou cognitivement, selon l’étude de Riebl et Davy (12), les performances déclinent après plus de 2% de perte d’eau par le corps humain.
11. Filtrer les toxines du corps
Les reins, dont la fonction est de réguler les fluides dans le corps, ont besoin d’eau pour filtrer les déchets de l’organisme et les éliminer via l’urine.
12. Réduire les chances de “gueule de bois"
L’alcool étant un diurétique, sa consommation fait perdre beaucoup d’eau au corps. Rester hydraté permet de réduire les effets d’une gueule de bois : fatigue, maux de tête, bouche sèche.
En plus, consommer un verre d’eau entre chaque boisson alcoolisée est une manière doublement maligne de réduire sa consommation d’alcool.
13. Perdre du poids
Le métabolisme est la rapidité avec laquelle notre corps brûle des calories, au repos ou en exercice. Un métabolisme élevé va brûler davantage de calories qu’un métabolisme lent. Lorsqu’on boit 500 ml d’eau, au bout de 10 minutes et pendant 30 à 40 minutes, notre métabolisme augmente de 30% ! D’’après Boschmann et al. (13) cela fonctionne d’autant plus avec une eau entre 22 et 37°c.
De même, Davy et al. (14) ont montré que boire 500 ml d’eau une demie-heure avant le repas réduisait de 13% la quantité de nourriture ingurgitée.
Durée du jeûne : attention aux risques
Je vous le rappelle une fois encore : pour un jeûne hydrique au-delà de trois jours, il faut un suivi médical quotidien.
Et surtout, ne tentez pas de jeûne sec (sans eau), le corps humain ne peut survivre sans boire.
Théoriquement, une personne adulte en bonne condition physique au départ d’une grève de la faim peut tenir environ 70 à 80 jours sans se nourrir. Mais en réalité, la plupart des décès surviennent autour du 40ème jour, en raison des importantes complications qui apparaissent généralement après une perte de poids de 18%.
Le jeûne à l’eau est donc à prendre avec autant de précautions qu’il contient de risques. Ne tentez pas de battre des records et consultez votre médecin avant de vous lancer.
D’où vient notre énergie lorsqu’on arrête de manger ?
Dans les premières heures d’un jeûne, le corps va puiser dans les restes de glucose et glycogène pour trouver son énergie.
Ensuite, Owen et al. (16) ont montré que les muscles, le foie, les reins et les tissus adipeux vont se mettre à travailler tous ensemble pour fournir au corps de l’énergie, pour la conserver au maximum et même la produire par conversion.
Au bout d’une journée environ, le corps entre en cétose. Il va commencer à brûler des acides gras comme carburant.
Quoi qu’il en soit, ces réserves en énergie, si elles ne sont plus alimentées, ne sont pas suffisantes pour des activités intenses. Plus le jeûne dure, plus le corps se contentera du strict nécessaire à sa survie.
Le jeûne fait perdre de la masse musculaire
Contrairement aux ours en hibernation, le corps humain n’est pas conçu pour rester sans manger durant une longue période.
Nous l’avons évoqué plus haut, lors d’un jeûne tout le corps apporte sa contribution pour fournir de l’énergie à la machine. Tel que le souligne Cahill (17), une part de ces ressources se trouve être les protéines structurales, contenues dans les muscles.
Comme le montre l’étude de Owen et al. (18), la perte de ces protéines structurales est la plus élevée lors du premier jour de jeûne hydrique. Après un water fast de 21 jours, les patients obèses de l’étude ont perdu 80% de protéines structurales.
Il y a une autre raison qui rend la perte de muscle flagrante lors d’un jeûne à l’eau, rappelée par Cooke et Wien (19). Les tissus musculaires sont composés à 80% d’eau, et c’est bien ce que l’on perd en premier lors d’un jeûne.
Vous allez éviter vos amis
Plus encore qu’un régime ou un type d’alimentation particulier, le water fasting va interférer avec certaines de vos interactions sociales.
Qu’on se le dise : vous allez avoir faim. Alors il se pourrait que tout ce qui vous rappelle cette faim soit difficile à supporter. Regarder des gens manger dans un film, entendre une conversation sur la cuisine dans les transports, et par-dessus tout : partager un moment avec ses amis où tout le monde se gave sous vos yeux…
Vous avez enfin une bonne excuse pour décliner une invitation pour laquelle il faudrait quitter votre canapé et prendre une douche.
Se préparer à un jeûne hydrique
Le jeûne est un important processus de désintoxication du corps. Pour éviter les réactions trop brutales, il suffit de s’y préparer.
La longueur de la préparation dépend de la quantité de toxines présentes dans votre corps. Un fumeur ou un intense buveur de café auront besoin d’un peu plus de temps.
Sur une période d’environ trois jours :
Jour 1. Commencez par arrêter le sucre, la farine, l'alcool, les viandes rouges et les boissons caféinées. Moitié moins de féculents.
Jour 2. Supprimez les féculents et les légumineuses. Privilégiez les protéines légères.
Jour 3. Ne consommez que des légumes, sous forme liquide (soupe, jus).
Planifier un jeûne hydrique quelques semaines ou mois à l’avance, peut être une bonne occasion de progressivement réduire l’apport de certaines toxines dans nos vies quotidiennes : alcool, tabac, café, viande etc…
Rompre le jeûne doit se faire lentement
Mauvaise idée : fêter la fin de son jeûne hydrique en allant se gaver au restaurant-buffet du coin.
Bonne idée : reprendre progressivement une alimentation normale, de manière inversée par rapport à la phase de préparation.
Après une phase de jeûne, les mucus protecteurs de l’estomac se trouvent diminués. Afin de ne pas abîmer le système digestif et éviter la constipation, il est important d’y aller progressivement lors de la re-nutrition.
Dans les cas extrêmes, au-delà de 5 jours de jeûne, Mehanna et al. (20) ont remarqué que le risque du syndrome de renutrition inapproprié est présent, ce qui peut être mortel. D’après Khan et al. (21) les symptômes sont variables, imprévisibles et peuvent apparaître de manière tardive.
Pour supprimer tout risque, on commence par manger des fruits et légumes liquides, puis crus, puis cuits. Après cela il est possible de réintroduire les légumineuses, oeufs, produits laitiers et enfin tout le reste. Le tout en veillant à bien mâcher avant d’avaler.
Les bénéfices d’un jeûne hydrique
Autophagie, entreprise de recyclage des cellules
L’autophagie c’est la petite fée du logis. Même si, comme l’avouent Glick et al. (22), on ne comprend pas encore tout de ce processus, il semble qu’il s’occupe de nettoyer les cellules mortes, toxines et protéines agrégées.
En plus de l’entretien, l’autophagie ferait aussi les réparations. En remplaçant les morceaux de cellules endommagées par des fonctionnelles.
Le processus se met en place lorsque le corps n’a pas l’énergie nécessaire pour gérer le surplus de cellules et d’éléments inutiles. Pour cette raison, il semblerait à Alirezaei et al. (23) que le jeûne soit le meilleur moyen d’activer l’autophagie.
D’après Levine et al. (24), les bienfaits de l’autophagie sont immenses. Le nettoyage des protéines et organelles endommagées pourrait diminuer les risques de dégénération des tissus, de cancer et d’instabilité génomique. Dans le même temps que de ralentir le vieillissement et soutenir les cellules contre les attaques microbiennes.
Améliorer la santé cardiovasculaire grâce aux bénéfices sur le sang et le cholestérol
Une étude au sein d’une communauté religieuse pratiquant le jeûne de manière périodique a rassemblé presque 5 000 sondages. Horne et ses confrères (25) ont alors découvert que le risque de contracter une maladie coronarienne par ces individus était inférieur de 12% par rapport à une communauté ne faisant pas de jeûne hydrique.
Parmi les raisons qui expliquent cette diminution des risques cardiaques, il y a la diminution de la pression sanguine induite par le jeûne.
Dans une première étude, Goldhamer et al. (26) ont révélé que 90% des 174 patients ont vu leur pression sanguine chuter suite à un jeûne hydrique de 10 jours en moyenne.
Dans une seconde étude, Goldhamer et al. (27) ont permis à 82% des sujets qui avaient une pression sanguine trop élevée, d’atteindre des niveaux sains.
Autre élément très important pour la santé cardiaque : l’effet du jeûne hydrique sur les taux lipidiques (graisses) dans le sang. Notamment les triglycérides et le cholestérol LDL (le mauvais).
Le jeûne hydrique, comme le montre Beleslin et al. (28), permet à toutes ces valeurs de retomber dans des taux sains pour le corps.
Bhutani et al. (29) dans leur petite étude de 16 sujets ont identifié une baisse de LDL de 25% ainsi que de concentration des triglycérides de 32%.
Baisse du sucre dans le sang, grâce à une faible pression et amélioration de la sensitivité à l’insuline
L’insuline est une hormone fabriquée par le pancréas pour maintenir la glycémie dans des valeurs saines. Grâce à elle, le glucose pénètre dans les cellules de l’organisme pour être utilisé comme énergie. L’absence ou le dérèglement de production d’insuline (diabète) peut avoir des conséquences très graves.
Kmiec et al. (30) ont montré que le jeûne hydrique engendre un déclin significatif des taux de leptine, insuline et glucose. D’après Arnason et al. (31), ces effets de réduction du glucose dans le sang sont liés avec le nombre d’heures de jeûne.
Diminuer le risque de contracter certaines maladies chroniques
Nous l’avons vu, le jeûne hydrique pourrait diminuer les risques de maladies cardiaques, cholestérol, et diabète.
Et même si les effets de l’autophagie sur les maladies sont encore difficiles à identifier selon Khandia et al. (32), il semblerait d’après Zhineng et al. (33) que le processus joue un rôle dans le traitement du cancer. Grâce à la suppression de cellules cancéreuses.
Améliorer la composition et la régulation corporelle
Tinsley et Bounty (34) ont montré que le jeûne, de différents types, permet d’améliorer la composition corporelle par un rééquilibrage des pourcentages de lipides, protéines, cholestérol et triglycérides.
De même, Kerndt et al. (35) ont trouvé que 3 jours de jeûne hydrique permettent une augmentation de 300% de l’hormone humaine de croissance, responsable d’une grande partie du système de régulation corporelle.
De possibles effets anti-âge et rallongement de la longévité ?
Plusieurs études sur des rats ont mis en évidence un possible lien entre jeûne hydrique et ralentissement du vieillissement.
Goodrick et al. (36) ont en effet montré que les rats du groupe jeûne grandissaient 75% plus lentement que ceux du groupe normal. Ce qui les conduit à avoir une longévité à être 83% supérieure.
Des résultats confirmés par Sogawa et al. (37), avec une longévité de 15,3 semaines pour les rats soumis au jeûne deux jours par semaine, par rapport au groupe contrôle dont la longévité était de 9,4 semaines.
Une peau plus saine
Armature des tissus et organes humains, le collagène est responsable de leur cohésion, en même temps qu’il confère des propriétés d’hydratation, de résistance et de souplesse à ceux-ci.
Les résultats de Hayati et al. (38) ont révélé qu'il y a des différences significatives de cicatrisation de plaie, de quantité de collagène et d'hydroxyproline entre les groupes témoin et ceux jeûnant.
On fait baisser la température : diminution de l’état inflammatoire
L’inflammation est une réaction normale de l’organisme en présence d’un corps étranger agressif (microbe envahissant, pollen végétal, produit chimique). Si elle persiste, l’inflammation peut être mauvaise pour le corps, voire conduire à de graves maladies telle la dépression, l’Alzheimer ou l’arthrite.
Deux études ont été menées pour comprendre l’effet du Ramadan sur l’état inflammatoire. Ce jeûne d’origine religieuse consiste à ne rien boire ou manger avant le lever de la Lune.
Aksungar et al. (39) ainsi que Faris et al. (40) ont ainsi mis en évidence que le jeûne du Ramadan a des effets positifs sur l’état inflammatoire.
Protéger et booster le cerveau
Une étude de Li, Wang et Zuo (41) a démontré que les rats soumis au jeûne de manière intermittente améliorent leur structure cérébrale, ainsi que leurs fonctions cognitives tel que l’apprentissage et la mémorisation.
Encore auprès de rongeurs, Lee et al. (42) ont mis en évidence que le jeûne augmente de manière significative la production de nouvelles cellules neuronales, en même temps que réduire la rapidité de mort de ces nouvelles cellules.
Le jeûne hydrique n’est pas sans danger !
1. Vous perdez le mauvais type de poids
Comme nous l’avons vu, la plupart du poids perdu lors d’un jeûne à l’eau est composé d’eau. Puis un peu de glucose et de protéines. Pour pouvoir perdre de la masse graisseuse, il faut que le jeûne dure plus que quelques jours, ce qui est dangereux et ne doit pas être fait sans suivi médical.
2. Attention à la déshydratation
Ça peut paraître surprenant, pourtant le régime hydrique peut conduire à une déshydratation. D’abord parce qu’en temps normal, la nourriture contribue entre 20 et 30% à notre apport total en eau, et même 36% pour les français selon l’étude de Guelinckx et al. (43).
Ensuite parce qu’en mangeant moins on a moins la sensation de soif produite par le sucre et le sel. Alors même que, lorsque la sensation de soif se déclenche, c’est que le processus de déshydratation est déjà en cours ! Ne vous laissez pas avoir et buvez avant d’avoir soif. Par exemple, toujours un ou deux verres après être allé aux toilettes.
3. Possible moments d’hypotension orthostatique
En vous relevant un peu trop vite (de la douzième sieste de la journée) vous avez des étourdissements ? C’est ce que l’on appelle de l’hypotension orthostatique.
Tel que l’expliquent Lanier et al. (44), il s’agit là d’un phénomène de chute de la tension artérielle systolique ou de la pression artérielle diastolique, dans les trois minutes suivant le passage d’une position assise ou allongée, à la position debout. Les symptômes sont alors les vertiges, la vision floue, les palpitations etc...
Ce n’est pas grave et relativement courant lors d’un jeûne hydrique. Minimisez les gestes brusques lors du jeûne, et reposez-vous lorsque vous en ressentez le besoin.
De plus, si vous expérimentez de l’hypotension orthostatique, évitez de conduire ou d’utiliser des appareils lourds.
4. Aggravement de condition médicale préexistante
Dans leur étude, Levine et Kroemer (24), ont soulevé des risques liés à l’autophagie induite par le jeûne hydrique. Il semblerait que le travail de réparation des cellules produit par l’autophagie, puisse entraîner la conservation de cellules indésirables (telles des cellules cancéreuses). A l’inverse, cela pourrait conduire à l’élimination de cellules présentes en grand nombre, pourtant nécessaires à la cure de maladies.
Ces questions soulevées restent incertaines. Nous avons à ce jour plus de preuves de l’efficacité de l’autophagie, que de ses dangers.
Les astuces pour bien vivre son jeûne hydrique
● Il n’y a pas officiellement de limite au nombre de water fasting que vous pouvez faire par an. Certaines personnes apprécient l’effet purificateur une fois par mois, d’autres de manière annuelle. Tentez et voyez le rythme qui vous convient !
● Trouvez un co-jeûneur. Il peut être plus facile, voire amusant, de faire le jeûne en même temps qu’un ami. A deux on est plus fort n’est-ce pas ?
● Faites diversion. Lorsque vous avez faim, faites des activités calmes pour vous changer les idées. Une courte balade, méditation, lecture, film, jeux-vidéos...
● Un petit tour sur l’application Calendrier. Caler son jeûne hydrique sur le week-end où votre meilleur ami se marie, et votre cousin fête sa bar mitzvah, n’est sûrement pas super malin. Alors pensez à vous prévoir un moment peu chargé socialement pour faire votre jeûne dans les meilleures conditions.
● Et si c’était un secret ? En parlant du jeûne à votre entourage avant ou pendant l’expérience, vous risquez de recevoir des gentils messages de soutien qui, en fait, vont surtout vous rappeler ce que vous voulez éviter : la faim. Vos abonnés attendront…
● Le premier et éventuellement deuxième jour seront les plus difficiles. Avant d’entrer en cétose, le corps ne puise pas encore dans les stocks de graisse, il se contente des quelques glucides. C’est à ce moment, avant la cétose, que la faim sera plus présente.
● La sécurité avant tout. Restez hydraté. Ne jeûnez pas plus de quelques jours. Arrêtez si vous ne vous sentez pas bien.
Références
(1) Gustafson C. (2014). Alan Goldhamer, dc: Water Fasting-The Clinical Effectiveness of Rebooting Your Body. Integrative medicine (Encinitas, Calif.), 13(3), 52–57. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4684131/
(2) Veech R. L. (2004). The therapeutic implications of ketone bodies: the effects of ketone bodies in pathological conditions: ketosis, ketogenic diet, redox states, insulin resistance, and mitochondrial metabolism. Prostaglandins, leukotrienes, and essential fatty acids, 70(3), 309–319. https://doi.org/10.1016/j.plefa.2003.09.007
(3) Dennis, E. A., Dengo, A. L., Comber, D. L., Flack, K. D., Savla, J., Davy, K. P., & Davy, B. M. (2010). Water consumption increases weight loss during a hypocaloric diet intervention in middle-aged and older adults. Obesity (Silver Spring, Md.), 18(2), 300–307. https://doi.org/10.1038/oby.2009.235
(4) Valtin H. (2002). "Drink at least eight glasses of water a day." Really? Is there scientific evidence for "8 x 8"?. American journal of physiology. Regulatory, integrative and comparative physiology, 283(5), R993–R1004. https://doi.org/10.1152/ajpregu.00365.2002
(5) Hew-Butler, T., Loi, V., Pani, A., & Rosner, M. H. (2017). Exercise-Associated Hyponatremia: 2017 Update. Frontiers in medicine, 4, 21. https://doi.org/10.3389/fmed.2017.00021
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